Au début du XIXè siècle, deux pays se partage le nord de l’Europe : le Danemark et la Suède. La Finlande est un territoire suédois et la Norvège appartient au Danemark. La Scandinavie se retrouve mêlée aux guerres napoléoniennes. Au tournant du siècle, la Suède perd contre Napoléon et abandonne la Finlande. De même, le Danemark, allié de l’Empire français, perd la Norvège en 1814 après sa défaite contre l’Angleterre.
A la suite de ces événements, la Norvège souhaite retrouver une certaine indépendance. Toutefois, le Danemark signe un accord (Traité de Kiel, janvier 1814) avec la Suède pour que la Norvège passe sous le giron suédois. La Norvège se dote d’une constitution et déclare son indépendance. Le parlement norvégien voit le jour : le Storting (“La Grande Assemblée”). La constitution est garante des libertés fondamentales. Ces événements déclenchent une guerre avec la Suède qui se termine avec la signature de la Convention de Moss en août 1814.
Une union spéciale naît de cette convention. Le parlement norvégien accepte le roi de Suède comme roi constitutionnel. En échange, la Norvège conserve sa constitution en plus d’une autonomie conséquente. Cette union dure jusqu’en 1905.
Comme exemple d’une certaine liberté, le parlement norvégien reste propriétaire des mines de Kongsberg pendant le XIXè siècle. Il décide du budget alloué et des travaux à mener.
Le premier roi suédois qui dirige cette union Suède-Norvège est Jean Baptiste Bernadotte (1763-1844), ancien général, ambassadeur et maréchal d’empire sous Napoléon, ou Charles XIV Jean. Il remporte l’élection du nouveau prince héritier en 1810. Il devient roi en 1818 après le décès de son prédécesseur Charles XIII.
Son fils, Oscar (1799-1859), lui succède sur le trône. Viennent ensuite Charles XV (1826-1872) fils d’Oscar Ier et petit-fils de Bernadotte. Son frère Oscar II (1829-1907) monte sur le trône à sa mort.