Norberg est un des lieux en Suède fréquemment visité par les élèves.
Sept élèves s’y rendent entre 1846 et 1886 :
– Charle Henri Gauldrée-Boileau en 1846
– Edmond Nivoit et Raoul Perrin en 1864
– Jules Dougados en 1879
– Léon Janet et Henri Émile Roux de Bézieux en 1883
– Paul Chapuy en 1886.
Norberg est un important centre de mines de fer.
Selon Paul Chapuy, l’industrie du fer en Suède se limite exclusivement à une production de fer de qualité supérieure.
Edmond Nivoit précise que le chemin de fer n’est pas encore présent à Norberg en 1864. Mais une fois arrivé, celui-ci devrait multiplier la production.
Léon Janet écrit en 1883 que le forage est encore manuel mais qu’un essai de perforation mécanique doit avoir lieu l’année de sa venue. En 1886, Paul Chapuy précise que la perforation mécanique à air comprimé a été introduite depuis 1881.
Un ouvrier perce deux mètres de roche en un jour. Le minerai est sorti de la mine par des wagons tirés par des hommes qui peuvent transporter 400 kilogrammes chacun. Une fois arrivé au puits, il est chargé dans une benne tirée verticalement par un câble d’acier qui est activé par un moteur hydraulique, constitué d’une roue à augets.
Paul Chapuy compte 93 mines à Norberg en 1886. Le site occuperait le premier rang pour la richesses du sol et le nombre d’usines à fer à part le centre de Dannemora. Il note que le chemin de fer, en 1886, relie Norberg à toutes les grandes lignes. Il relève la “dextérité de forge extraordinaire des mineurs suédois“.
Il mentionne également l’usage d'”extra-dynamite” (mélange de nitroglycérine, de nitro-cellulose et de nitrate d’ammoniaque) qui a paru donner de meilleurs résultats.
Le personnel comprendrait 358 hommes dont : un ingénieur directeur, une caissier, un comptable, deux employés aux écritures, un surveillant, 277 ouvriers dans la mine et autour, 13 ouvriers aux machines, 25 aux charpentes, 4 en maçonnerie, 5 en serrurerie, 8 pour le chemin de fer et 18 pour le pesage.
Paul Chapuy explique que le charbon de Scanie, la région la plus méridionale de la Suède, est impropre à la fabrication du coke (combustible à base de charbon de terre). Ce défaut empêcherait l’industrie du fer en Suède de se développer. Il fait également part d’un “état de malaise très général qui règne depuis plusieurs années sur toutes les usines“.
Pour résoudre ces problèmes, Paul Chapuy préconise aux ingénieurs suédois d’obtenir “le fer le plus parfait possible en se limitant aux meilleurs minerais et à l’usage du charbon de bois” et de “livrer au commerce des produits finis“.
C’est également le lieu qui regroupe le plus d’usines à fer excepté le site de Domnarfvet.