Tout comme dans la mine, le personnel à l’usine varié. Les élèves parlent souvent des ouvriers mais il s’agit en réalité d’une multitude de tâches et donc de métiers. Dans une des usines de Röraas en 1864, Edmond Nivoit établit la liste des employés : 1 essayeur, 1 commis, 2 contremaîtres, 1 forgeron pour réparer le matériel, 1 raffineur, 1 aide-raffineur, 4 fondeurs, 8 manoeuvres, 4 grilleurs de matte, 2 grilleurs de minerai et 2 peseurs qui travaillent l’hiver dont le rôle est de peser le minerai qui arrive de la mine.
Léon Janet est le seul qui en fait part mais selon lui, “Les ouvriers des hauts-fourneaux jouissent comme ceux des mines de logements gratuits et d’autres avantages”. Leur salaire serait réduit en fonction de ces avantages.
A Sala, “le personnel employé comprend 40 ouvriers qui peuvent gagner environ 2 francs par jour et 30 gamins payés 0,75 francs” précise Léon Janet.
Nivoit écrit qu’à Röraas, “les ouvriers de l’usine sont tous payés à la journée qui est de 12 heures pour les ouvriers employés aux fours de 8 heures pour les autres. Cependant, pour surveiller les tas de grillage du minerai, il y a deux hommes qui se relaient et reste 24h de suite, ils reçoivent pour ce temps 1 franc 34“.
Toujours à Röraas, en 1883, “le minerai extrait par les bennes subit un nouveau transbordement et est chargé dans des wagons qui le conduisent à côté de grandes cases à fond incliné où on l’y verse. Ces cases ont 6 mètres de long 4 mètres de large. Chaque ouvrier à sa case, il attire à lui le minerai et voit si les gros morceaux sont assez riches, sinon il les casse et établit entre les divers fragments 4 catégories : minerai bon à fondre, minerai moyen, minerai pauvre et minerai stérile immédiatement rejeté“. J 1862 (294)
A Kongsberg en 1861, Octave Keller mentionne que “les ouvriers sont payés non à la journée mais d’après la quantité de matière. Ainsi 8 hommes font le service d’un four à cuve. Ils se relaient par poste de 12 heures“.