Ameberg

Sept élèves se rendent à Ameberg, en Suède, de 1864 à 1897:

– Raoul Perrin en 1864

Carte du trajet de Léon Janet en 1883, J 1883 (717).

– Léon Janet et Émile Roux de Bézieux en 1883

– Alfred Focqué, Paul Chapuy et François Villain en 1886

– Jean Bès de Berc en 1897.

 

 

Les premières traces d’extraction minière à Ameberg indiquées par les élèves datent seulement du milieu du 19è siècle. C’est en 1852 qu’a lieu un véritable changement. La compagnie belge de la Vieille Montagne craint de voir son gîte principal de la région s’épuiser. Elle étend ses activités au site d’Ameberg. La compagnie a dû entreprendre des travaux conséquents : il a fallu établir un chemin de fer entre le site d’Ameberg et le lac Wettern (Vättern). L’implantation d’un atelier de préparation mécanique était vital selon Raoul Perrin car exporter du “minerai brut non enrichi ou du minerai riche non transformé” aurait été trop coûteux.

Croquis géologique des environs d’Ameberg, Henri Roux de Bézieux, 1883, J 1883 (705).
Croquis géologique d’Ameberg, Jean Bès de Berc, 1897, M 1897 (2040).

En plus des installations industrielles, il était nécessaire d’attirer la main-d’oeuvre car “le pays était désert“. Des maisons d’habitations furent construites et on fit venir des mineurs allemands pour former les suédois. Raoul Perrin indique que ces travaux préparatoires ne furent terminés qu’en 1861.

Croquis des alentours d’Ameberg, Alfred Focqué, 1886, M 1886 (1088).
Plan de l’usine d’Ameberg, Alfred Focqué, 1886, M 1886 (1088).

Les produits qui sortent de l’atelier de préparation sont exportés en Belgique, pays d’origine de la compagnie qui gère la mine d’Ameberg. Le lac près duquel se trouve le site est relié à la mer du Nord par un canal qui permet aux navires de voyager jusqu’à Anvers.

Four d’Ameberg, Henri Roux de Bézieux, 1883, J 1883 (705).

Selon Raoul Perrin, la production doit augmenter dans les années à venir pour compenser l’importance des capitaux engagés.

Les aménagements réalisés par la compagnie de la Vieille Montagne fait d’Ameberg “une des mines les plus intéressantes qu’un ingénieur puisse visiter en Suède” pour Henri Roux de Bézieux. Il note également que le chemin de fer entre la mine et l’atelier a grandement facilité le transport. 400 à 800 ouvriers travaillent à la mine et une centaine à l’atelier.

L’exploitation se fait par la dynamite. Selon Alfred Focqué, c’est à Ameberg qu’Alfred Nobel “essaye pour la première fois, l’application de la nitroglycérine au tirage des mines“. M 1886 (1088)

Jean Bès de Berc remarque en 1897 que “l’esprit des ouvriers est bon, ils sont peu turbulents, ne boivent pas trop, et sont convenablement logés“. Il rajoute que la mine a fondé deux hôpitaux.  Selon lui, la production d’Ameberg aurait quadruplé depuis 30 ans.