Persberg fait partie du regroupement des sites fréquemment visités par les élèves à l’ouest de Stockholm.
Ils sont six à s’y rendre entre 1846 et 1886 :
– Charles Henri Gauldrée-Boileau en 1846
– Jules Dougados en 1879
– Léon Janet et Henri Émile Roux de Bézieux en 1883
– Lucien Fèvre et Paul Chapuy en 1886.
Les mines de Persberg sont situées près du lac Yngen.
En 1883, la ville est desservie par le chemin de fer qui relie Göteborg à Fahlun.
Le travail à la mine
Léon Janet constate que la profondeur des travaux est de seulement 170 mètres.
A cause des fissures fréquentes dans les murs de la mine, les parois ont dû être soutenues par des piliers et des boisages. Certaines mines sont creusées en laissant des piliers naturels mais les accidents sont fréquents dans ces cas car la mine s’affaisse sur elle-même. Les boisages sont plus sécurisés.
A Persberg, c ‘est la nitroglycérine (composé chimique liquide explosif et toxique) qui est utilisée en 1883 pour creuser la mine. Elle serait maniée “sans prendre plus de précautions que si c’était un liquide complètement inoffensif” selon Léon Janet. Il rajoute qu’une loi de 1865 avait complètement interdit l’usage de cet élément en Suède à causes de nombreux accidents mais que son usage est redevenu courant.
La production des mines de Persberg aurait augmentée depuis dix ans malgré la baisse du nombre d’ouvriers. Cela serait à mettre en lien avec l’utilisation des explosifs moins coûteux.
La même année que Léon Janet, Henri Roux de Bézieux compte trente mines à Persberg mais n’en visite que “deux ou trois“.
Il n’y a rien de particulier dans le travail des mineurs. Henri Roux de Bézieux relève également l’usage de la nitroglycérine. A nouveau, “les ingénieurs l’emploi sans aucune espèce de prudence“.
Henri Roux de Bézieux raconte : “J’ai vu un mineur qui travaillait dans une galerie d’avancement ayant une bouteille remplie de nitroglycérine placée dans sa veste tout près de sa lampe. Il voulait nous la montrer et jouait avec, la tenant d’une main tandis que de l’autre il avait sa lampe“. J 1883 (705)